Hello 👋
C’est Quentin, de Brainr.
Si cette édition t’a plu, pense à mettre un petit 💙 avant de partir.
Temps de lecture : 5 minutes.
J’aimerais te partager une expérience que tout le monde a déjà vécue. Tu es en soirée et il est décidé de manger pizzas.
Jusqu’ici tout va bien.
Mais lors du choix, c’est toujours la 💩.
Entre Églantine qui ne digère pas le fromage, Célestin qui est végan depuis sa dernière tranche de sauc’ il y a 2 jours et Archibald qui n’aime pas quand “ça pique”.
Vaste dilemme, tu sais que tu es partie pour une séance de négociation qui n’est pas près d’en finir.
J’aimerais que tu prennes le temps d’admirer ce cliché quelque peu… déroutant.
En fait, je pense que c’est une belle métaphore d’une problématique qu’on retrouve dans tout un tas de boites qui essaient de développer de nouveaux produits.
Vouloir plaire à tout le monde.
Si je t’en parle, ce n’est pas anodin. J’ai vécu cette situation en tant que PM croisé UX pendant presque 3 ans.
Ouep, en start-up tu dois savoir tout faire : on m’avais embaucher comme Product Owner mais mon job s’étalait du Product Management au Product Design.
Et honnêtement, la situation a bien failli me rendre complètement barge.
Bon j’avoue, c’est un peu ma faute. J’texplique 👇
J’arrive dans une boite qui a déjà 2 ans, une cible B2B et une solution ultra-complexe en tête. L’objectif de la boite, permettre des livraisons autonomes et sécurisées de magasins hors des périodes d’ouverture.
En gros, le livreur se pointe avec la marchandise, déverrouille la porte avec un smartphone, dépose et referme. Sauf que la solution telle qu’imaginée par les actionnaires nécessitent des intégrations dans les entrepôts, chez les transporteurs et chez le client final qui reçoit la livraison.
Ça en fait du monde à convaincre avant de sortir un truc ça.
Sauf que, hormis un POC (= Proof of Concept) et une ébauche de techno qui tourne sur un truc recyclé d’une autre boite et qui ne sera pas scalable, il n’y a pas grand-chose.
En plus, les délais d’intégrations chez les grands comptes à qui est destinée la solution sont infernaux et les prises de décisions trop politiques.
Quel enfer.
Qu’à cela ne tienne, le but d’une start-up, c’est avant tout de rentrer du cash avec un produit “minimal” qui répond suffisamment bien (ou moins cher) à un besoin et que des clients veulent acheter.
Simple. Basique.
Après quelques semaines, je me pointe de devant les 5 actionnaires et je leur pitche une idée : un PayPal de la clé.
Gros blanc.
Je développe mon idée : créer une techno unique, indépendante du type de porte, qui permettrait d’attaquer, dans un premier temps, des marchés plus simples. Notamment le B2C et la location saisonnière.
Gros enthousiasme. 🔥
Les mecs sont chauds, on commence à concevoir et développeur une techno qui sera le cœur.
Quelques mois plus tard, on équipera même nos propres bureaux de la techno.
Sauf que les choses sont parties en 🥜 (ceci est une cacahuète).
Je me suis fait prendre à mon propre piège, la proposition de trouver UN marché puis de s’étendre en se basant sur la même techno ensuite s’est transformé en véritable bourbier.
En quelques mois, on s’est retrouvé à équiper un supermarché, des particuliers (en mode smart home), des pros de la location saisonnière et des bureaux pros.
À partir de là, les choses ont vraiment commencé à être merdiques pour moi et l’équipe technique.
Impossible de faire entendre quoi que ce soit au CEO.
Il veut tous les marchés maintenant, par peur de rater quelque chose. #FOMO
Impossible de recadrer le truc, je deviens un peu THE BIG RELOU de la boite pour mon boss.
It was at this moment Quentin knew. He fucked up.
Les leçons à en tirer
À vouloir créer notre propre pizza sushi à l’ananas, on a surtout :
créer une communication et un marketing inefficace
créer des “clients” insatisfaits : forcément, il leur manquait des fonctionnalités clés
créer une usine à gaz technique (et pleine de bugs)
diminuer radicalement la motivation de l’équipe
Après quelques mois à m’arracher les cheveux, la lassitude de vendre des trucs éclatés auxquelles je ne croyais même plus et …
… un nouveau marché de la livraison de courses directement dans le frigo en l’absence (tqt frérot, on couple ça avec Airbnb et les JO qui arrive et c’est Easy Peasy) …
… je quitte mon job pour devenir freelance à temps complet et réellement créer de la tech qui apporte de la valeur (💎) et pas des pizzas goût sushi-ananas.
Avant de partir, n’hésite pas à laisser un 💙 si cette édition t’a plu.
Par ailleurs, Brainr est une publication financée par ses lecteurs. Pour me soutenir, tu peux t’abonner ici 👇
PS : tu peux aussi passer par ce lien Paypal.
Envie d’aller plus loin ? Voilà quelques façons dont je peux t’aider.
Réserve un créneau de mentoring pour monter en compétence, créer ton portfolio ou doper ta recherche d’emploi. (1h)
Booste ton projet avec un call coup de boost pour doper ton business. (2h)
Tu peux aussi me suivre sur LinkedIn pour accéder à plus de contenus.
Tu en veux encore plus ? Je fais aussi des prestations sur-mesure UX et UI. Tu peux répondre directement à ce mail ou me contacter sur LinkedIn pour en discuter
(🎁 je propose 30min gratuite en +)
Merci pour cette newsletter ça fait grave du bien à lire !